L’ULM et le kite surfing, si impressionnants soient-ils, ne sont pas plus dangereux qu’un autre sport. Mais ils demandent de l’expérience.

Le week-end dernier, trois Belges ont perdu la vie dans deux accidents d’ULM. Un survenu en France, l’autre non loin d’Hasselt. Dimanche, une dame de 38 ans s’est grièvement blessée sur la plage de Oostduinkerke alors qu’elle s’initiait au kite-surfing. Un sport qui consiste à glisser sur une planche de surf tout en étant tracté par un cerf-volant.

Ces sports sont-ils plus dangereux que les autres ? Non rétorquent les professionnels. « Si on compare aux accidents de moto ou aux autres sports moteurs, il y a moins de morts », rappelle Christian De Vries, président de la fédération belge d’ULM. « On en parle beaucoup parce qu’ils sont rares », ajoute-t-il. La fédération enregistre une moyenne de 4 à 5 accidents par an, mais tous ne sont pas mortels.

Environ 1 200 personnes pratiquent l’ULM en Belgique. Et ne s’improvise pas apprenti-pilote qui veut. Une formation est obligatoire. « Il faut au minimum 15 heures de cours pratiques avant d’effectuer un premier vol seul. Ensuite, une trentaine d’heures supplémentaires sont nécessaires pour être réellement autonome et voler en toute sécurité », précise Christophe Caddens, moniteur d’ULM. Et d’ajouter « Toutes les machines sont contrôlées et le matériel est d’une grande qualité. Nous formons chaque candidat pour qu’il puisse faire face à une défaillance mécanique ». La météo reste un facteur clé. « La vague de bon temps actuelle incite les gens à voler. Beaucoup n’ont plus pratiqué depuis longtemps et ont peut-être perdu certains réflexes. Et les gens réagissent moins bien face à la chaleur pesante de ces derniers jours. »

Aucune règle pour le kite-surfing

Contrairement à l’ULM, le kite-surfing ne requiert aucune formation obligatoire. « La seule règle est de respecter les endroits où le kite est interdit », déplore Mathieu Otjacques, instructeur de kite-surfing. Il aimerait une réglementation plus stricte pour ce hobby qui reste à risques. « Les formations coûtent chers alors beaucoup de gens pensent qu’ils peuvent s’en passer. Or, la plupart n’a pas conscience de la force du vent et du risque de venir se fracasser contre un brise-lames. » Si les genoux luxés ou les ligaments brisés arrivent de temps en temps, les accidents graves sont très rares. « Mais des conditions climatiques mauvaises et un manque d’expérience suffisent à se retrouver complètement paumés », conclut-il.

source: lavenir.net

interviewé: Mathieu Otjacques

PKRA 2010 Essaouira – Day 3 & 4
Behind the Scenes - Chapitre 1