Voici un excellent petit article provenant de nos collègues 01kitesurf.com sur les différents labels et certifications existants sur le marché:
“On le sait, depuis déjà quelques années, la FFVL (Fédération Française de Vol Libre) a du mal à rassembler l’ensemble des pratiquants et structures du kite sous son aile et donner un nouvel élan au sport. Les raisons peuvent être multiples : difficulté à communiquer, sentiment des pratiquants à être lésé par rapport aux autres sports, parcours du combattant pour les demandes de subventions des clubs et écoles, etc. C’est ce qui arrive très souvent aux Fédérations qui régissent plusieurs sports, comme on a déjà pu le voir pour le snowboard ces dernières années.”
Cette fois ci, l’histoire se répète, avec les moniteurs et dirigeants d’école, qui ne comprennent pas la position que vient de prendre la FFVL concernant les labels et réseaux kite. Affaire qui éclate après l’envoi par la fédération d’une lettre qui empêche les écoles et moniteurs d’être affiliés à un autre label en même temps que celui de la FFVL (EFK pour Ecole Française de Kite) sous peine de ne plus recevoir de subventions ni d’aide de cette dernière.
Qu’est-ce qu’un label ?
Il existe aujourd’hui plusieurs labels kite pour les structures formatrices, celui de l’EFK (FFVL) et d’autres comme le plus connu IKO (International Kiteboard Organization), Prokite (AFK pour Association Française de Kitesurf), UCPA (Union nationale des Centres sportifs de Plein Air). Ils permettent de faire partie d’un réseau et donc de recevoir des subventions, ou de s’appuyer dessus pour communiquer sur la qualité de l’enseignement fournit en son sein, après avoir défini des choix pédagogiques. Pour résumer, c’est un label de qualité.
La position de la FFVL
La FFVL a donc décidé d’interdire aux écoles et moniteurs, l’utilisation du label EFK avec un des autres labels disponibles. En clair vous êtes affiliés à la FFVL ou un autre, mais pas les deux.
La fédération n’est pas contre la création et l’existence d’autre label de formation, « la concurrence est parait-il un stimulateur de performance » nous explique Jérome Sorrel, vice président de la FFVL et président de la Commission Kite. En revanche, elle est contre le développement d’un réseau d’écoles (Prokite) et d’une structure d’assurance (AFK) parallèle par des élus fédéraux représentants la profession au sein de la FFVL. « Il y a, à un moment donné, conflit d’intérêts et confusion des genres », nous confirme Jérome Sorrel. Ce dernier point n’étant, pour la fédération, pas le fond du problème.
Le fond du problème c’est, comme toujours, quand l’argent rentre en jeux, et la Fédération reste catégorique sur ce point : « La FFVL ne peut pas cautionner et soutenir financièrement des structures qui jouent sur les deux tableaux. On ne va pas, avec l’argent des licenciés, donner des sous, de l’expertise et du temps à une structure qui ne licencie pas ses élèves à la FFVL. La FFVL donnerait-elle des sous aux structures IKO, sous prétexte qu’ils développent le sport ? Non. Avec Prokite c’est la même chose. » nous explique Jérome Sorrel.
La FFVL prends donc une position claire en ce qui concerne cette affaire, elle demande à chaque structure de faire son choix d’affiliation, tout en restant libre. Par contre, toute structure qui choisira une autre voie que le label EFK, renoncera, de ce fait, au soutien de la FFVL.
Incompréhension des moniteurs
« Je me sens menacé et je ne sais plus vers qui me tourner pour pouvoir bosser en paix sans avoir à justifier mes choix »
C’est le sentiment d’un moniteur de kite, également moniteur de plongée, qui ne comprend pas la décision de la Fédération, et qui la comprend encore moins quand il la compare à la plongée, ou beaucoup de labels se côtoient depuis des années sans créer de problème. On le rappel également, toutes les écoles du réseau Prokite cotisent à la FFVL pour pouvoir travailler.
Pour certains instructeurs, cette décision est injuste car ils estiment que les deux labels sont complémentaires et qu’ils devraient même pouvoir travailler avec l’IKO en proposant des formations de moniteur IKO en France pour ceux qui veulent travailler à l’étranger et prendre de l’expérience pour finir leur formation BPJEPS à leur retour, choses impossible à l’heure actuelle.
En revanche, ils sont d’accord pour dire que les associations (clubs affiliés) doivent rester uniquement affiliées à la FFVL car elles ne sont pas professionnelles.
« Une Fédération n’a pas le pouvoir de dire oui ou non a partir du moment ou je paie ma cotisation. Le business c’est autre chose. »
A savoir de qui a tort ou a raison, à la rédaction nous pensons que le débat doit être ouvert à l’ensemble des licenciés et acteurs du kite, c’est pourquoi nous publions cet article, à vous maintenant de laisser votre commentaires à la suite de cet article.
Le site du réseau FFVL (efk): http://www.efk.fr
Le site du réseau Prokite : http://www.prokite.fr
source: 01kitesurf.com